Aujourd'hui, 3 décembre, c'est la journée mondiale des personnes handicapées. L'occasion d'évoquer le handicap invisible.
1 Français sur 6 est en situation de handicap.
Sur les 12 millions de Français en situation de handicap, certain(e)s souffrent d’une perte d’autonomie physique. Pour d’autres, le retentissement est d’ordre psychique, sensoriel ou cognitif.
En France, 80 % des personnes en situation de handicap souffrent d’un handicap invisible,
ce qui représente 9 millions de français (sur 12 millions).
C’est quoi un handicap invisible ?
Le handicap invisible est un handicap non détectable, qui ne peut pas être remarqué si la personne concernée n'en parle pas. Le trouble dont elle souffre impacte pourtant sa qualité de vie.
Ce terme regroupe des handicaps très divers. En voici quelques exemples :
➡️ Les maladies invalidantes comme le cancer, le diabète, les allergies, les insuffisance cardiaque
➡️ Les troubles psychiques comme la dépression, la bipolarité, le TOC, la schizophrénie, ...
➡️ Les migraines, les phobies comme la claustrophobie entrainent des modifications du comportement en milieu personnel mais aussi professionnel….
➡️ Les traumatismes crâniens entrainent parfois des séquelles pouvant affecter la mémoire, l’attention ou la capacité de communication.
➡️ Les troubles sensoriels comme la rétinite pigmentaire, la limitation au niveau du toucher, du gout et de l’odorat, ...
➡️ On peut également évoquer la fatigabilité, les troubles de l’apprentissage, troubles cognitifs, la douleur chronique, ou encore la convalescence, …
Dans l’opinion publique, le raccourci est rapidement fait entre ce qui ne se voit pas et ce qui n’existe pas. « Trop souvent, les handicaps invisibles sont incompris, minimisés, niés : ainsi, nombreuses sont les personnes concernées qui doivent faire face à des situations injustes ou à des remarques déplacées. » Des symptômes liés au handicap et aussi impactant que la fatigue peuvent ainsi ne pas être écoutés.
Au quotidien, la personne peut éprouver des troubles de l'interaction avec son entourage sans que ce dernier comprenne qu'il s'agit d'un handicap. En plus d’être difficile à vivre, les handicaps invisibles ne sont pas reconnus en tant que tel, ce qui peut engendrer « une réelle détresse psychologique », complète le site de l’Observatoire de la Santé.
Les bienfaits collectifs de l’inclusion du handicap au travail :
Dans le cas des handicaps invisibles, certaines personnes vont d’ailleurs garder secret leur handicap auprès de leur employeur. Pour autant, elles sont tout à fait en droit de demander la Reconnaissance de Qualité de Travailleur Handicapé (RQTH) afin de bénéficier, par exemple, de mesures d’aménagement de poste.
La méconnaissance des recruteurs face à la question du handicap qui ne se voit pas peut aussi constituer un frein à l’intégration et à l’autonomie dans le travail.
Pourtant, l’inclusion du handicap est une solution gagnante dans le monde professionnel.
Les mesures prises pour adapter le poste à l’intégration et au maintien dans l’emploi de personnes en situation de handicap pourraient ainsi servir à l’entreprise dans son intégralité.
De quelles mesures parle-t-on ? Par exemple de la flexibilité des horaires, l’explication des instructions, l’accès au télétravail, les pauses supplémentaires ou des bureaux calmes, …
Le CDG 34 fait le choix de valoriser les compétences et de promouvoir la diversité, il s’engage pour favoriser l’insertion et le maintien dans l’emploi des personnes en situation de handicap sur le département de l'Hérault.
« Notre ambition est de bâtir une administration qui valorise les compétences et agit en faveur de l’égalité des droits et des chances. Ensemble, ouvrons la voie vers une société plus inclusive où la diversité est une richesse et où chacun peut contribuer au service public avec fierté. »
Philippe Vidal,
Président du Centre de Gestion de la fonction publique territoriale de l’Hérault